Interview de Vincent Lopez (Team Rapala)
Bonjour Vincent, merci de nous accorder quelques minutes pour notre première interview sur leurres Mania.
Peux-tu te présenter brièvement ?
Bonjour à tous et merci. Je me présente Vincent LOPEZ, pêcheur passionné et fier de l’être ! Je suis originaire du Sud de la France, Montpellier. Je pratique la pêche des carnassiers surtout en loisir, un peu compétition en France et je pars souvent voyager. J’ai donc énormément appris en pêchant dans différents milieux mais aussi en côtoyant de très nombreux pêcheurs et je continue à en apprendre chaque jour que je passe sur l’eau.
Quelles sont les techniques de pêche que tu pratiques ?
Je suis un pêcheur opportuniste, j’aime varier mes pêches au fil des saisons et des conditions. Parmi les pêches que j’affectionne le plus je peux citer : le sandre au leurre souple (linéaire, drop shot, verticale), les pêches de début et fin de saison du brochet (BigBait, Jerkbait), les truites à l’ultra léger (poissons nageurs) et les pêches automnales de la perche (crankbait, jerkbait, leurre souple, Jigmétalique). Ce que j’aime avant tout c’est comprendre un milieu et échanger avec d’autres pêcheurs sur les techniques payantes en fonction des espèces et des conditions.
Peux-tu nous raconter brièvement comment tu as découvert la pêche, puis celle des carnassiers ?
J’ai démarré assez tôt avec mon grand-père à pêcher au coup dans un petit canal du centre de la France pendant mes vacances d’été, ou encore la truite. Mes premiers carnassiers ont été les perches que je prenais dans un étang familial à la cuiller. J’ai ensuite pêché au manié, et après aux leurres vers mes 13 ans.
Quel est le carnassier que tu pêche le plus ? Pourquoi ?
Je passe beaucoup de mon temps à rechercher au leurre le brochet. Ce supra-prédateur me fascine. On le retrouve dans énormément de biotope du petit étang aux grands lacs alpins, et avec une adaptation à son milieu qui est incroyable. Un même poisson qui peut se pêcher de façons complètements différentes que vous pêchiez sur le lac Léman ou les lacs Landais ou encore les lacs du massif central ou en fleuve. Et puis après pour cette quête du « Grand Brochet », un poisson qui se métamorphose une fois la barre du mètre passé ! Cette énorme tête, cette grosse mâchoire, ce corps profilé comme un missile…. J’adore !
Ton record ou un bon souvenir de pêche à nous partager ?
Un de mes records est aussi un de mes plus beaux souvenirs. J’ai leurré mon record actuel Brochet (120cm) avec ma chérie. Un super moment de tension pendant un super combat et un grand moment d’émotion quand le poisson est dans l’épuisette. Et depuis ce jour, ma chérie s’est mise à la pêche de façon très assidu et c’est ce qui lui a fait réussir quelques mois plus tard la prise de son brochet record de 113cm en 6 mois de pêche. Un super souvenir de transmission de ma passion.
Question classique mais difficile, quel est ton top 3 leurres ?
Dur, dur comme question, on peut parfois avoir tellement de leurres pour tellement de situations de pêche. Mais j’ai une petite idée : mon premier que j’ai tout le temps sur le bateau, un Jigging Rap. Sandre et perche en raffolent et ça permet de faire rentrer vite du poisson même quand la pêche est compliquée à n’importe quelle saison en adaptant la profondeur de recherche. Mon deuxième, un Super Shadow Rap, un gros Jerkbait qui fait bouger des gros brochets et qui ne demande pas forcément un ensemble très lourd pour pêcher avec. Mon troisième, X-rap Otus 25cm. Ce leurre m’a rapporté énormément de brochets en hiver quand l’eau est froide et qu’il faut pêcher lentement.
Tu es sponso par Rapala depuis des années, que penses-tu de la mode du sponsoring ? De nombreux pêcheurs souvent jeunes veulent être rapidement sponsorisés.
Oui cela va faire maintenant 8 ans que je suis avec l’équipe Rapala. Pour refaire un peu mon parcours de ces 8 années, j’ai commencé comme partenaire et au fil des années, de mon travail et de mon investissement personnel, j’ai gravi les échelons jusqu’à mon niveau actuel de Pro Staff chez Rapala. Je trouve que la nouvelle génération est vraiment attirée par le sponsoring que par le fait qu’ils voient que la partie émergée de l’iceberg (le poisson, la reconnaissance, le matériel etc…) et ils oublient ou alors ne voient pas cette partie immergée qui est très importante (l’expérience, la recherche, l’expérimentation, les capots, les articles, les photos, les animations en magasin, etc…). Donc la mode du sponsoring fait beaucoup écrire et parler, mais rappelons-le, ce n’est pas une finalité dans la pêche. Ces jeunes qui vont vers le sponsoring en prenant le temps de le faire correctement, qui vont aller d’étapes en étapes (un peu comme dans le travail), je vais les encourager car c’est quand même une belle aventure de pouvoir contribuer à sa passion et la transmettre. Comme pour un travail, il faut faire ses preuves dans le temps et ne pas vouloir tout de suite, comme à la pêche il faut être patient.
Peux tu nous donner quelques conseils pour un débutant à la pêche aux leurres ?
A mon sens, le meilleur des conseils que je peux donner à tout nouveau pêcheur, c’est de commencé par bien apprendre et connaitre le milieu aquatique. On peut connaitre tous les leurres de tous les catalogues et toutes les techniques de pêches, mais si on ne les utilise pas au bon moment au bon endroit, on peut passer à côté de la pêche. La pêche c’est l’apprentissage de la prédation, car oui en pêchant on est un prédateur même en pratiquant le no-kill. Et un bon prédateur c’est celui qui sait se poster ou chasser au bon endroit pour attraper sa proie. Donc l’instinct de prédation nous amène à bien connaitre notre proie. Et c’est avec ses bonnes connaissances qu’on arrive à construire une bonne stratégie de pêche.
Merci à Leurres mania pour cette interview et merci aux lecteurs qui prendront le temps de le lire. A bientôt au bord de l’eau.
Merci à toi Vincent Lopez pour cette interview réalisée le 20/06/2020.